Ces pages sont consacrées à Roche-en-Forez ! Dans les menus, choisissez un lien pour accéder aux pages désignées.
Présentation générale. Roche-en-Forez est une commune rurale du Massif Central, dans le département de la Loire (42). A 52 kilomètre de Saint-Etienne, la commune se situe dans un contexte semi-montagnard. Dans le bourg, la belle église de style gothique forézien, est à 930 mètres d'altitude. Le territoire communal culmine à la Roche Gourgon (1 420 mètres). Comme Saint-Bonnet-le-Courreau, sa proche voisine, la commune de Roche-en-Forez est en balcon vers les Monts du Lyonnais. Au-delà, la vue porte jusque sur les Alpes. En hiver, par temps sec et froid (anticyclonique), il est courant de voir le Mont Blanc et la chaîne, vers le sud, jusqu'au Pelvoux. Depuis les sommets de la commune (Roche Gourgon, Grande Roche Bazanne), la vue porte, à l'ouest, sur le puy de Dome et le Puy de Sancy. Vers le sud, depuis certains points des crêtes, on aperçoit le Mézenc. A dire vrai, Roche-en-Forez est un ancien nom. Roche est le nom actuel. C'est celui que l'on trouve dans l'annuaire (code postal 42 600). Je continue à employer le nom de Roche-en-Forez, car il est historique. En outre, et surtout, il évite toute confusion avec Roche la Molière (code postal 42 230), qui est une autre commune de la Loire. Roche-en-Forez se situe dans les Monts du Forez, à une dizaine de kilomètres au-dessus de la ville de Montbrison. La distance est variable, selon celle des trois routes qui est empruntée. Vers 1076, le premier château-fort de Montbrison est construit sur un piton volcanique qui émerge de la Plaine du Forez. Le lieu ne devient une ville comtale que vers 1173, quand Guy II de Forez quitte Lyon et y installe définitivement sa capitale. Puis la ville se développe dans la plaine. Ce qui l'oblige à s'enfermer dans des remparts, pendant la guerre de Cent Ans. Aujourd'hui, les remparts, jetés dans leurs fossés, ont donné un boulevard de ceinture. D'autres reliefs volcaniques parsèment cette plaine. Généralement, des églises (prieuré de Montverdun) ou des châteaux-forts (Marcilly-le-Châtel), parfois les deux (Saint-Romain-le-Puy), y étaient juchés. Actuelle sous-préfecture du département de la Loire, Montbrison fut la capitale des comtes de Forez, aux temps de la féodalité. Puis ce comté a été intégré dans le duché d'Auvergne. Il a ainsi été dirigé par le Connetable de Bourbon. Finalement, le comté a été directement rattaché à la couronne de France, sous François I er. A partir de ce moment, la région a été incluse dans une Généralité, dont l'administration était située à Lyon. C'est le 10 février 1566 que le roi de France, Charles IX, adresse des lettres patentes au bailli du Forez Jacques d'Urfé, établi à la Bastie d'Urfé, et au sieur de Malras, trésorier de France, établi à Lyon, pour que ces derniers procèdent, en son nom, et paroisse par paroisse, au partage de la montagne de Forez. Ainsi naît la "Montagne de Roche". L'histoire de Roche a été contée par un enfant du pays, Antoine Lugnier (1883-1966), dans "Cinq siècles de vie paysanne à Roche-en-Forez". Longtemps introuvable, cet ouvrage vient d'être réedité (éditions Créer, Nonette, 63340).
(a) Les comtes de Forez, qui ont abandonné leurs prétentions sur le Lyonnais en 1173 et qui doivent contenir la puissance des châtelains de Couzan entre 1108 et 1226, investissent les monts du Forez. Dès 1201, le comte Guy II de Forez confie à des moines de la Bénisson-Dieu des pâturages autour de Roche-en-Forez. C'est à cette époque qu'est creusé le béal comtal. Avant d'alimenter en eau la ville de Montbrison, il assure le drainage et l'irrigation des paccages d'altitude (la montagne de Garnier). En outre, le béal (un canal) évite que cette eau n'aille chez l'ennemi, les Sires de Couzan, fièrement retranchés dans leur château de Sail. Un peu plus tard et pour les mêmes raisons le comte Guy IV de Forez autorisera la construction du château, actuellement dit "de Talaru", à Chalmazel.
(b) Nous avons une relation indirecte de ces défrichements de la montagne, par les écrits d'Anne d'Urfé. Après avoir été bailli du Forez, Anne d'Urfé est entré dans la vie religieuse. Ce guerrier devenu prêtre a connu les guerres de religion. En effet, dans sa jeunesse, la Ligue des Catholiques luttait contre Henri de Bourbon, pour éviter qu'il ne devienne le roi Henri IV. Retiré de la vie politique et militaire, dans son château des Cornes d'Urfé (à Champoly), Anne d'Urfé est devenu le curé de Saint-Just-en-Chevalet. Par la suite, il est chanoine à Montbrison, dans le chapitre de la collégiale. Le prénom ne doit pas tromper : Anne d'Urfé est le frère aîné (et non pas la soeur) d'Honoré d'Urfé. Ce dernier est le chantre du Forez, le célèbre poète des bergers du Lignon. Anne est longtemps resté un prénom androgyne : c'était celui du célèbre ministre réformateur, Anne Robert Turgot. Il fut aussi celui d'un connétable, Anne de Montmorency. On disait aussi Annet, comme diminutif. C'est le prénom de plusieurs "puissants seigneurs de Talaru". Le frère aîné de l'auteur de "L'Astrée" décrit donc la colonisation de la montagne de Roche dans son "Portrait du Pays de Forez".
(c) Roche-en-Forez est une région d'élevage, qui profite des "alpages" de la Montagne de Pierre-sur-Haute. Ces Hautes Chaumes sont le pays des burons (terme usité en Auvergne, sur le versant occidental) et des jasseries (terme employé sur le versant oriental). Aux beaux jours, on y monte en estive. Les femmes et les enfants s'occupent du bétail, pendant que les hommes font les travaux des champs, près des habitations permanentes. Le lait quotidien est transformé en fromage. A l'époque d'Anne d'Urfé, on parle du <fromage de Roche>. Il s'agit d'un fromage produit avec du lait de vaches. Le fromage de Roche a donné plusieurs variétés. La fourme d'Ambert est salée en surface. La fourme de Montbrison est salée dans la masse et en plusieurs fois. Comme son nom ne l'indique pas, la fourme est produite à Sauvain ou à Saint-Anthème. Montbrison et Ambert étaient les villes de la commercialisation, les villes bourgeoises d'où partaient les marchands. Depuis Jean I er de Forez, la fourme était vendue aux foires de Montbrison. Mais, jusqu'en 1789, les moines de la Bénisson-Dieu ne connaissent que le <fromage de Roche>.
(d) Chacun son truc. Sauvain a son "Musée de la Fourme et du Sabot" tandis que Montbrison a celui de la poupée (GéGé). Quand à l'eau de Roche, celle qui coule claire et limpide, c'est celle du Probois. Ce ruisseau se jette dans le Vizézy avant d'arroser Montbrison. Héritières des sceytols (moulins à eau actionnant une scie à bois), les scieries y sont encore nombreuses et les sources (Goutte Fière, Vizézy, Trézaillette) ne manquent pas.
(e) Fluctuations de la densité de population, au fil des âges. La ferme fortifiée du lieu-dit le Chevallard n'est séparée du bourg de Roche-en-Forez que par les pentes du pic de Chaudabrit (1077 m). Dans ces parages, l'alternance du défrichement et de la reprise du couvert boisé a multiplié les prairies dans les pins et les sous-bois de myrtilles, selon la proportion de souches en décomposition. De nombreuses fermes, isolées dans des bois profonds, sont autant d'occurrences de ce symbole qu'Henri Pourrat nomme le château des sept portes. Elles furent aussi utilisées par les maquis, pendant la Résistance française au nazisme.
(f) Géologie locale. Les accidents géologiques que sont les failles et les coulées de basalte provoquent de curieux phénomènes d'érosion, comme celui qui se constate dans la paysage de la grange de Drayard. La grande pierre Bazanne et la petite pierre Bazanne sont des affleurements volcaniques, comme le pic de Montbrison (peut-être un "mont brisé", en orgues volcaniques).
(g) Toponymie. Le carrefour de la Croix du Fau peut garder le souvenir d'un hêtre ou d'un fayard, comme <Le Chez du Faux> à Chazelles-sur-Lavieu. Mais il pourrait s'agir d'une limite comme <Le Fay> ou <le Fayt>. Deux hameaux, Montvadan et Pivadan, gardent le souvenir d'un certain germain nommé Vadon.
(h) Un châlet à vendre, à Roche-en-Forez, au lieu-dit Les Murettes.
Contacter l'agence Gestion Immobilière du Forez :
Responsable Charles Peyer
21 Avenue de la Libération
42 600 Montbrison
Téléphone 04 77 58 94 86
Télécopie 04 77 58 98 95
Email giftransac@orange.fr
Remarque. Dans chaque page du site, les mots en gras sont définis dans le cédérom encyclopédique du Réseau d'Activités à Distance.
Bonne lecture !